18/01/2009

› Rugby : VILLERÉAL 14 - BISCAROSSE 10

Les Jaune et Bleu ont montré beaucoup d'abnégation et de volonté|Jean-Paul Epinette



A la différence du match contre Saint-Junien, face à Biscarosse les Villeréalais ont été improductifs, particulièrement en touche et dans les coups de pieds. Les tirs au but constituent leur énorme point faible. Neuf échecs exactement : 5 pénalités en bonne position (3e, 36e, 47e, 57e, 62e), une transformation sur le poteau (73e) et 3 drop-goals (4e, 23e et 40e) ! Au final, le déficit affecte lourdement le rendement général.

D'autant que le directeur de jeu n'était pas un engourdi du sifflet. Au « tatillon ! » clamé derrière la rambarde on préfèrera le qualificatif de strict mais, surtout, cohérent, apte à fournir au joueur des repères utiles dans la fureur du combat. Mais, le directeur de jeu eut la main lourde. Villeréal passa 20 minutes à quatorze, Biscarosse l'équivalent d'une mi-temps !

Cédric Duluc sous la pressionPourtant, c'est à ce moment-là que le B.O. sut prendre l'avantage. Le seul où les Villeréalais tardèrent à se relever. Un bref instant de relâchement et tout bascula. Sur un point de fixation, dans l'axe, aux 30 m, Evangelisti renversait et s'ouvrait tout droit le chemin des perches. Il trouvait son ailier à l'intérieur et les résiniers prenaient l'avantage (9-10 ; 73e).

Le match alors grimpa en intensité. Match à haut risque. Match à haute tension. Tous les Jaune Bleu mirent la trombine dans la ruche. Les visiteurs cédèrent du terrain. Une pénal-touche, un maul dévastateur, un élan de rage, et le groupé-pénétrant cornaqué par « Pimpin » Duluc franchit la ligne. Dominique Salabaraas n'hésita pas une seconde et valida l'essai collectif.

Les 10 dernières minutes firent virer les pace-maker au rouge, mais les garçons de Bargues et Estrada ne lâchèrent rien. Comme le relevait Guillaume Rossi à l'issue de cette victoire à l'arrachée, les Villeréalais ont véritablement honorée la mémoire de Bernard Moliérac, leur formateur disparu il y a 7 ans, par la manière dont ils ont renversé le sort qui leur était promis : « Il nous disait : n'oubliez jamais que l'on joue pour gagner. C'est ça qui compte !»

    Les réactions :                                   

Michel Estrada « Le déficit de la conquête pose problème, tout comme le trop grand nombre de blessés... »

Dominique Bargues
« C'est compliqué, on montre du courage, de l'abnégation, mais il manque du travail... »

Bruno Marchès
« La victoire est méritée, la réaction a été belle, on peut reprendre confiance... »

18/01/2009